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Régime paléolithique. Je suis sûr que vous connaissez déjà. On en entend parler tous les jours de ce nouveau régime à la mode.
Sinon, relisez cet article qui y était consacré.
Cette fois, je veux vous expliquer pourquoi c’est en partie une arnaque et les modifications personnelles que j’ai apportées à ce régime.
L’arnaque du régime Paléolithique
Attention, sous ces mots forts, je tiens à préciser que j’adore ce modèle alimentaire. De tous les régimes, il est celui qui s’approche le plus de la perfection à mon avis. Pourtant, il peut être amélioré !
En quoi est-ce une arnaque ?
# Le régime paléolithique est basé sur des suppositions
Le régime paléo promet une perte de masse grasse et une santé de fer si on suit le modèle alimentaire de l’homme du paléolithique.
Ce dernier, semble-t-il, mangeait essentiellement des baies, des noix, des racines et de la viande ou du poisson.
Pourtant, ce ne sont que des suppositions. Personne n’a de vidéo, personne n’a vécu à cette époque pour le savoir. Le régime paléo se justifie comme une évidence en disant :
Nos ancêtres, il y a 500’000 ans, mangeaient comme ceci, alors mangeons comme eux.
C’est une forme de mensonge. Impossible de savoir avec précision comment mangeait notre ancêtre.
Comme tout ce qui n’a pas été démontré avec exactitude, je vous encourage à le prendre avec un œil critique.
Si un jour on invente la téléportation dans le passé et qu’on peut vérifier comment les hommes des cavernes s’alimentaient, alors on pourra tirer des conclusions définitives.
Pour le moment, nous n’avons que des suppositions.
# Le régime paléolithique est tout récent
Eh oui, le modèle paléolithique est encore tout jeune. Il n’a qu’une dizaine d’années. Avant, personne n’avait vraiment essayé de s’alimenter de cette manière.
Ça signifie que nous n’avons aucun recul sur ce régime. Ses effets à long terme ne sont pas connus.
Il est certain qu’à court terme ça fonctionne. Après application des principes fondamentaux s’ensuit une perte de masse grasse et une amélioration du cholestérol (pas toujours) et du diabète. Ce sont les effets positifs.
Rien n’indique qu’à long terme d’autres effets négatifs imprévisibles ne fassent leur apparition.
On ne sait pas, on n’a pas assez de recul !
Les adeptes du paléo finissent pas manger trop de viande
Le modèle paléo implique de réduire drastiquement la consommation de glucides, ce qui n’est pas une mauvaise chose.
Pourtant, rapidement apparaît le besoin de remplacer le trou que laisse le manque de glucides. On nous dit qu’il est permis de manger n’importe quoi parmi les aliments permis pour les remplacer. Force est de constater que les légumes n’ont pas un pouvoir rassasiant très fort et que par conséquent le besoin de manger beaucoup de viande se fera ressentir rapidement.
Manger beaucoup de viande n’est pas fondamentalement mal, mais trop de protéines n’est pas bon. Et de plus, la qualité des viandes laisse vraiment à désirer de nos jours. Elles sont remplies d’antibiotiques, d’hormones, et de ce fait contiennent bien trop d’oméga-6.
Notre ancêtre mangeait peu !
Le régime paléo nous accuse de manger trop de glucides.
Moi, je nous accuse de trop manger en général.
Notre ancêtre des cavernes devait lutter pour manger. Il devait faire face à des périodes climatiques très difficiles. Durant l’hiver, il est probable qu’il rentrait dans une sorte d’hibernation à cause de la raréfaction du gibier et des végétaux.
Il y a un autre point également : Chasser est très difficile et je ne suis pas sûr que l’homme du paléo avait systématiquement accès à de grandes quantités de viande. Je pense que souvent il se contentait de manger quelques feuilles, des racines et autres noix et végétaux qu’il trouvait. Il ne mangeait probablement pas 500 grammes de steak chaque soir.
Pourquoi est-ce que je vous explique ça ?
Car le régime paléo dit :
Supprimez les glucides (céréales, patates, riz, pâtes…) et consommez les aliments paléos les yeux fermés !
Résultat, on se retrouve avec des hommes qui mangent jusqu’à 500/ 600 grammes de viande par jour. Et pas de la viande bio élevée en pâturage ! Non, je n’exagère pas, j’ai connu des amis qui suivaient le paléo et qui finissaient par manger de telles quantités de viande.
A mon avis, c’est trop !
Je suis d’avis que de manière générale nous mangeons trop. Peu importe quels aliments…
Le régime supposé de nos ancêtres du paléolithique.
Avec cette petite distinction, on aurait déjà un titre plus juste. Mais c’était probablement moins sexy que régime paléo.
Mon adaptation du modèle paléolithique
Plus qu’un régime, il s’agit d’un modèle et d’un mode de vie.
Voyons les principales idées de ce modèle :
- Alimentation naturelle et sans produits industriels transformés
- Réduction drastique de la consommation de glucides
- Consommation de bonnes graisses en abondance
- Pratique d’une activité sportive de manière aléatoire et sans programme défini
- Musculation par des mouvements fonctionnels et en soulevant des objets lourds
- Pas de pratique de sport cardio. Ne pas faire de sprint trop souvent
Je suis à 100% d’accord avec les points 1 et 3. La suite est plus contrastée.
Point 2 : Réduire la consommation de glucides
Le modèle paléo conseille de ne pratiquement plus manger de glucides. C’est un très bon conseil, qui n’est pourtant pas adapté à tout le monde. Les sportifs d’élite et les gens qui pratiquent une activité physique à hauteur de plusieurs heures par semaine auront besoin d’un peu plus de glucides.
D’ailleurs des études ont montré que les hommes qui mangeaient très peu de glucides finissaient par avoir un taux de testostérone assez bas. Mon avis est qu’il faut manger des glucide mais dans des proportions beaucoup plus faibles que celles qu’on trouve habituellement dans notre société.
Il y a aussi le bon timing pour manger des glucides et des sucres. Je n’en mange pas n’importe quand. En général, je les garde pour le post-entraînement. Dans les 30 minutes après un entraînement de musculation, vous pouvez manger un peu de sucre et glucides car l’insuline va jouer en votre faveur pour une fois (je ferai un autre article sur le sujet).
Point 4 : Pratique sportive aléatoire
Je n’y crois pas du tout. Personnellement, pour avoir des résultats sportifs bons et avoir une progression régulière dans le temps, j’ai besoin de m’entraîner avec régularité. Je ne crois pas tellement aux séances de sport irrégulières, sans programme précis. C’est ce que met en avant le modèle paléolithique. Pour faire simple, il s’agit de s’entraîner uniquement lorsqu’en on en a envie et qu’on se sent en forme. Je vois là le meilleur moyen de trop s’écouter et de ne jamais rien faire.
Parfois, on a pas envie, on est un peu fatigué. On se force à aller s’entraîner et petit à petit l’énergie revient. On se sent revivre. La vitalité nous envahit. Je pense que se forcer un peu est une très bonne chose. En écoutant les conseils du régime paléolithique, vous risquez de ne jamais aller au sport.
Le modèle paléo met encore en avant une méthode d’entrainement qui est basée sur l’anarchie. On nous dit :
Soulevez des objets lourds par des mouvements fonctionnels. Faites-le de temps à autre, quand vous en avez envie et sans suivre de programme.
Le jour où un sportif parvient à des résultats de haut niveau en appliquant ce conseil, je veux être prévenu.
Bon, ça n’arrivera probablement pas.
J’ai personnellement appliqué ces conseils de musculation durant plusieurs semaines. Mes résultats ont été médiocres. Je n’ai pas progressé.
J’ai testé, je n’ai pas approuvé.
Pour progresser en sport, que ce soit en musculation ou dans n’importe quel sport, il faut de la régularité. Il faut un programme clair et précis. Il faut avoir des objectifs.
Point 5: La musculation par des mouvements fonctionnels
L’idée d’utiliser des mouvements fonctionnels me plaît. Je suis moi-même un adepte de la musculation au poids du corps par des exercices simples (pompes, tractions, squats, répulsions aux barres…)
Soulever des objets lourds… bon, on ne retrouve là rien de bien nouveau. C’est le principe de base de la musculation. Soulever du poids pour créer un stress musculaire et stimuler la croissance de fibres musculaires.
Que ce soit un caillou, un tronc d’arbre à la forêt ou une barre avec des poids à la salle de muscu, le principe reste le même ! Ce n’est rien de bien nouveau que nous propose le modèle paléolithique.
Point 6 : Pas de sport cardio et peu de sprints
Le régime paléolithique conseille de ne pas trop faire de cardio. Cela se justifierait du fait que les hommes des cavernes ne couraient presque jamais. Il marchaeint chaque jour durant des heures pour trouver de la nourriture et n’avaient aucun besoin de courir.
Les rares fois où ils piquaient un sprint, c’était pour échapper à un prédateur ou pour attraper une proie, ce qui n’était pas si fréquent.
Pour ces raisons, les adeptes du paléo conseillent de ne pas faire de sprints trop souvent et de négliger les entraînements d’endurance de type cardio. Ce serait bénéfique pour notre santé.
Encore une fois, cette manière de voir les choses ne me convient pas du tout. J’ai fait du foot pendant 15 ans ce qui m’amenait à faire des séances de cardio et de sprint 5 à 6 fois par semaine. Après chaque entraînement, je me sentais bien et vivant. Dans notre société trop sédentaire, nous avons besoin de courir, de sprinter et de nous dépenser.
Sprintez, courez sans craintes, ça vous ne fera pas de mal !
Régime paléolithique, qu’en penser !?
Je souffle le chaud et le froid… je dis que le régime paléo c’est bien puis que c’est un mensonge…
Qu’en penser au final ?
Faites-vous votre propre avis… ayez une opinion. La votre !
Ce que j’en pense… c’est que c’est un régime qui contient énormément de vérité. Si vous ne deviez suivre qu’un seul régime parmi tous ceux qui existent… je vous conseillerais le paléo.
Comme rien n’est parfait dans la vie, je pense que tout n’est pas à prendre.
Alors essayez si vous en avez envie et regardez si ça vous convient.
Merci de m’avoir lu.