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Le tourisme ferroviaire à basse vitesse peut être défini comme une activité touristique ou de loisir qui est lentement réalisée par le rail pour favoriser l’attractivité du transport ferroviaire : découverte du paysage, contact avec un patrimoine ferroviaire dynamique, expériences originales. Le besoin éventuel de transport n’est pas la principale motivation des visiteurs.
Une apparition précoce
La forme de loisir apparaît dans une période de première modernité des loisirs et concerne des populations auparavant sédentaires qui ont désormais la possibilité de quitter leur cadre de vie habituel. Les trois matières premières qui sous-tendent le tourisme au XIXe siècle sont des sources précoces de produits touristiques ferroviaires distincts sous forme de loisirs. Le fer d’accès au grand et les sites panoramiques sont destinés aux pratiques touristiques de Montaigne, tandis que le petit train Vendée répond aux pratiques touristiques côtières et thermales. La réunion des conditions fait repérer les premières formes de tourisme ferroviaire vers 1870 et la phase majeure de son développement entre 1890 et 1914. Jusqu’au milieu du XXe siècle, le tourisme ferroviaire n’est qu’une forme de loisir.
Les paysages vus du train
À l’origine, le tourisme ferroviaire était inspiré par un regain d’intérêt pour les paysages. Cette inspiration est typiquement romantique et s’inscrit dans un retour à la nature qui a notamment conduit à une nouvelle attitude favorable aux beautés des Alpes. Les paysages se découvrent lentement, par la force des circonstances, sous l’effet de contraintes techniques liées parfois aux parcours difficiles des lignes de montagne et à l’utilisation du rack. Mais à basse vitesse, les voyageurs peuvent pleinement apprécier les paysages. Les contraintes techniques deviennent des atouts que les compagnies ferroviaires peuvent développer touristiquement. Cette attraction pour les voyages panoramiques concerne également les zones côtières, autrefois considérées comme répulsives. En bord de mer, la lenteur du voyage provient des contraintes techniques liées à l’utilisation des chemins de fer submétriques mis en service à des fins de développement touristique.